Le personnage de roman antipathique
Dans chacun de ces trois textes, le personnage est rendu antipathique au travers de descriptions, de l'emploi figures de style, de la focalisation interne mais aussi de part le jugement explicite que laisse paraître le narrateur...
Le premier texte est un extrait de l’œuvre de Stendhal, Le Rouge et le Noir (1830). L'auteur nous présente un personnage antipathique, celui de Julien, qui cherche à se jouer de Mme de Rênal. Le caractère de ce jeune homme le rend antipathique ; en effet, le lecteur a du mal à s'attacher à ce personnage ambitieux et manipulateur. « Ce jeune ambitieux », comme le décrit Stendhal, veut humilier Mme de Rênal : « elle eût pour témoins tous ces nobles si fiers », « Belle occasion de lui rendre tous les mépris qu'elle a eus pour moi. ». L'emploi de formes impératives traduit un ego surdimensionné, une haute estime de soi et un personnage vaniteux : « je me dois moi-même d'être son amant. », « Je me dois d'autant plus ». Une phrase exclamative attire particulièrement l'attention du lecteur qui est amené à se former une image encore plus négative de Julien puisque celui-ci porte un jugement sur Mme de Rênal, qui à priori ne semble pas être un personnage déplaisant : « Dieu sait combien elle a eu d'amants ! ». L'auteur le dépeint comme un homme vicieux, qui se sert des autres pour arriver à ses fins et qui les manipule : « les confidences naïves faites par son mari » (il voit Mr de Rênal comme un être naïf), « songer à la conquête de madame Derville » (pour Julien, ceci n'est qu'un jeu et il considère les femmes comme des conquêtes), « Forcé de revenir à celle-ci » (cela ne l'enchante pas de séduire Madame de Rênal mais c'est son « unique » recours pour se venger). De plus, il prend un malin plaisir à se jouer de sa victime et considère ce qu'il entreprend comme « une distraction