Le pessimisme dans bel ami de maupassant
Bel-Ami est un roman pessimiste, cruel et désenchanté. On assiste au triomphe sans partage du mensonge, de la trahison, du reniement et de l'opportunisme notamment à travers le personnage éponyme. Il n'est plus d'ordre à restaurer, de valeurs à défendre, car le monde est vu tel qu'il est. La présence des thèmes le montre (la mort, la fuite du temps, les aspects de l'existence, la maladie, le vieillissement).
Le Personnage de Bel-Ami :
Dès les premières pages de l'œuvre, Duroy apparaît comme quelqu’un de provoquant, de prétentieux, de hautain, prêt à tout pour réussir. Il incarne le portrait type de l'arriviste, qui réussit grâce aux femmes et qui applique la leçon de Schopenhauer selon laquelle " il faut savoir utiliser les femmes et les dominer sans jamais s’attacher à elles. " Il sait feindre, il ment en toutes occasions (amour-affaires). Georges Duroy est très susceptible (notamment quand Mme de Marelle veut l'entretenir, ainsi que pour le duel, il ne supporte pas d’être trompé par quelqu'un) ; il est envieux (il envie les hommes du monde, les politiciens…). On le retrouve excentrique tout au long de l’œuvre. Il se sert des autres, les fait souffrir sans se soucier de ce qu’ils peuvent ressentir.
Lorsqu'il fait preuve d’émotion et de sentiments (lors de l'agonie de Forestier, quand il retrouve ses parents, devant la pauvre femme à l’église), ceux-ci s’avèrent être superficiels et ne durent jamais longtemps.
Thèmes pessimistes (la mort, la vieillesse, la fuite du temps, la maladie) :
On les retrouve dans le monologue de Norbert de Varenne : " la vie est comme une côte, tant qu’on monte, on regarde le sommet et on se sent heureux mais lorsqu’on arrive en haut, on aperçoit tout d’un coup la descente et la fin qui est la mort " ; " vivre enfin, c’est mourir. "
La mort est un thème récurrent dans le récit : Duroy est lui-même en contact physique avec "elle " lors du duel. Il y a une évolution de ses états