Le peuple et le chef de l'etat sous la vème république
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A l’heure de l’hyper présidence de Nicolas Sarkozy, un certain nombre d’individus remettent en question la légitimité et l’action du président de la République, lequel n’a plus l’influence et la popularité qu’a pu connaître De Gaulle dès 1958. La conception du chef de l’Etat semble donc avoir évolué en apparence, mais ce n’est en réalité que parce que « la France vit encore dans le mythe du ‘héros’, recréant ainsi au travers même d’une stabilité de plus de dix années les conditions de l’instabilité » (Georges Pompidou). Malgré tout, les institutions de la Vème république, ont permis jusqu’à maintenant une certaine stabilité et continuité dans la politique Française, et ce en partie parce que le président représente la « clé de voûte » de la Communauté (Michel Debré dans son discours devant le Conseil d’Etat le 27 août 1958). En effet, le rôle et le statut que lui donne la Constitution de 1958, renforce sa position en tant que Chef de l’Etat, car il maîtrise les rennes du pays, et en est d’autant plus légitime, qu’il est élu par le peuple. L’idée s’apparente à un peuple, qui depuis 1958, « accouche » de son représentant, de son ‘guide’, d’où la force de ce dernier, qui est investi de la souveraineté populaire, comme le stipule l’article 3 de la constitution : « la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Dès lors, à première vue, il nous apparait que le président et le peuple sous la Vème République, ont des rapports très privilégiés. Cependant, la critique formulée par Maurice Duverger, consistant à qualifier le Président de la Vème République, de « monarque républicain », s’applique notamment aux relations qu’entretiennent le peuple et le chef de l’Etat, lesquelles sont empruntes de diverses tares. Ce pourquoi nous nous poserons la question à savoir, est ce que le Président de la Vème république, est à proprement parlé, une personnification de la voix du peuple (I), avant d’étudier les