Le phedre
Platon est un philosophe grec du 5ème siècle. Le Phèdre mettant en scène Socrate et Phèdre est un échange qui illustre la volonté de Platon de s’élever par le dialogue, par la confrontation de deux opinions : c’est la dialectique.
L’œuvre est divisée en deux parties, dans un premier temps est menée une réflexion sur l’amour, puis sur la rhétorique et le discours écrit et oral dans un second temps.
I – L’amour.
Le Phèdre commence par la rencontre de Socrate et de Phèdre. Ce dernier fait part à Socrate de son admiration pour le rhéteur Lysias auprès duquel il a écouté des discours passionnants. Les deux personnages sortent de l’enceinte d’Athènes et s’installent à l’ombre d’un platane près d’une source. L’endroit paradisiaque est propice à la pensée : physiquement, il est à l’abri de la canicule (230b) et, spirituellement, car c’est un lieu sacré (Socrate relate des scènes de mythes qui s’y sont déroulées – 229c). Phèdre finit par lire à Socrate le texte de Lysias. (231a) C’est un texte rhétorique qui a pour thème l’amour et pour but de convaincre /séduire l’être aimé.
La thèse paradoxale de Lysias est qu’il faut préférer celui qui ne vous aime pas à celui qui vous aime tant sont à redouter les effets de la passion. Celui qui n’est pas amoureux sera capable de construire une relation dans l’intérêt de l’être aimé. Socrate va alors entamer deux discours.
Dans un premier temps, il va reprocher au texte de Lysias de n’être qu’une simple démonstration rhétorique sans réellement s’intéresser au sens ; reproche identique à celui qu’il formule aux sophistes.
En racontant le mythe de Trasymaque (page 129), à son tour Socrate fait un discours reprenant le thème et la thèse de Lysias. Cependant, il procède différemment ; il élève le débat à un niveau philosophique. Il revient sur la définition de l’amour. Pour Socrate, l’Amour équivaut au Désir, « que de l’amour soit un certain désir, c’est évident pour tout le monde » Il