Le plagiat
Le droit a varié dans l'espace et dans le temps face au constat ou à la suspicion de plagiat. Du Moyen Âge à l'invention de l'imprimerie par exemple la copie précédait l'imprimerie et de nombreux textes ou oeuvres "artistiques" n'étaient pas signés.
Aujourd'hui, le droit d'auteur protège la forme accomplie d'une œuvre, mais non l'idée qui l'a inspirée et le style qui l'a mise en forme, ainsi que les informations elles-mêmes, restent « de libre parcours ». Le droit français ne traite pas le plagiat en tant que tel4, mais la propriété intellectuelle.
Cependant, la limite entre l'inspiration, l'imitation et la contrefaçon est parfois très difficile à déterminer. La meilleure façon de s’affranchir d’une accusation de plagiaire est de citer systématiquement les sources sur lesquelles son travail est fondé, ce qui est obligatoire quand on s’appuie sur le droit de citation.
Histoire[modifier]
Les premières attentions portées au plagiat, perçu comme un phénomène préjudiciable, sont issues du monde littéraire. En matière intellectuelle les idées sont de libre parcours : tout le monde peut les reprendre. Mais le plagiat va au-delà : le plagiaire tente d'usurper une gloire indue en s'appuyant sur l'œuvre d'un autre auteur. Il emprunte sans le dire la forme de l'expression.
Le terme plagiaire semble apparaître pour la première fois dans les épigrammes du poète satirique Martial, lequel se plaint à un ami que ses œuvres ont été appropriées par un autre et sont en servitude pénible, en rappelant quel est le véritable auteur : « tu ramèneras le plagiaire à la pudeur » (impones plagiario pudorem)5.
Diderot qualifiera d’ailleurs le plagiat comme étant « le délit le plus grave qui puisse se trouver dans la République des Lettres ».
Ce n'est qu'au xviiie siècle que le droit d'auteur se forme dans sa conception moderne, et que le plagiat devient juridiquement distinct de la contrefaçon.
Le terme prend son sens au xixe siècle, et désigne alors