Le pont mirabeau
Tout d'abord, nous constatons que la fuite de l'amour est associée à celle de l'eau.
En effet, au premier vers "Sous le pont Mirabeau coule la Seine" l'élément statique (pont) est rejetté en début de vers et l'élément dynamique (eau) en fin de vers, ce qui suggère une certaine fluidité. De plus, l'amour et l'eau semblent s'enfuir ensemble "Sous le pont Mirabeau coule la Seine et nos amours" (ce qui n'est pas vrai> verbe coule au singulier) Cette impression est renforcée à la 2ème strophe, où l'amour est passé sous le pont que le peintre et Apollinaire ont constitué avec leur bras, comme la seine est passée sous le pont mirabeau.
Puis leur fuite est explicite au vers "L'amour s'en va comme cette eau courante", fuite qui s'accélère grâce à l'adjectif "courante". de plus, la répétition de "l'amour s'en va" suggère l'impossibilité de retenir l'amour.
Ensuite, nous remarquons que la fuite du temps est elle aussi présente, fuite amorcée au vers "Les jours s'en vont je demeure". Puis, cette fuite ce remarque à la 2ème strophe, où tous les éléments sont inversés ce qui semble suggérer une certaine volonté de remonter le temps. Cette fuite s'accélère au vers "Passent les jours et passent les semaines".
Puis, le lyrisme apparaît aussi avec l'évocation de la souffrance du poète.
Le poète met une distance entre ses souvenirs et l'amour, suggéré par la césure du vers "Et nos amours Faut-il qu'il m'en souvienne". En effet, il redoute ses souvenirs (faut-il que..) qui le font souffrir.
Le temps du vers "La joie venait toujours après la peine." semble montrer un certain