Histoire du droit Sujet : Le pouvoir royal à l’époque féodale

Introduction
En 987, Louis V, dernier roi Carolingien, meurt. C’est ainsi qu’Hughes Capet, alors Duc des Francs est proclamé roi par les Grands du Royaume. Cependant son pouvoir est si faible qu’afin de le préserver, il se fit sacrer le 3 juillet de la même année à Noyon. Cette cérémonie religieuse lui attribua un caractère inviolable, le rattachant à la divinité, le distinguant des autres membres de la société et lui permettant ainsi de légitimer son autorité aux yeux du peuple. L’avènement de ce descendant des Robertiens, premier souverain de la dynastie des Capétiens au trône du royaume franc montre combien la royauté est dépendante des seigneurs. En effet, les prérogatives de puissances publiques principales caractéristiques de la capacité du roi à organiser son royaume ont été durant cette période allant du X au XIIème siècle transférées des mains du roi à celles des seigneurs locaux. Ce fait du au développement des relations féodaux vassaliques va mener à une personnalisation des rapports au pouvoir entre seigneurs et vassaux excluant de leur relation une autorité royale presque inexistante. Cela va naturellement nuire au pouvoir central qui peu à peu va perdre ses prérogatives régaliennes. Mais cette affaiblissement du pouvoir royal va-t-il durer jusqu’à la fin de l’époque féodale ? Certes au début de la féodalité le roi est faible face à la puissance seigneuriale. Les tensions dues aux attaques extérieures sont atténuées par l’action de ces derniers. Ils construisent des châteaux forts et protègent un peuple qui leur est soumis. Cependant peu à peu la dynastie sacrée des Capétiens va réhabiliter l’assise du pouvoir central. Ainsi le roi va se faire seigneur suprême, suzerain de tous les souverains du royaume franc. Il sera donc intéressant de traiter du roi comme l’un des multiples seigneurs de la féodalité puis l’analyser comme étant un seigneur particulier.
I- Le roi : un seigneur