Le problème jeune
La chose n’est pas nouvelle… Les excès de la jeunesse ont de tous temps inquiété et perturbé la société des adultes. Socrate parlait déjà, en son temps, d’une jeunesse dépravée : « Notre jeunesse... est mal élevée, elle se moque de l'autorité et n'a aucune espèce de respect pour les anciens. Nos enfants d'aujourd'hui.. ne se lèvent pas quand un vieillard entre dans la pièce, ils répondent à leurs parents et bavardent au lieu de travailler. Ils sont tout simplement mauvais ». Deux cent ans plus tôt, Hésiode faisait part de ses craintes quant au devenir de la société d’alors : « Je n'ai plus aucun espoir pour l'avenir de notre pays si la jeunesse d'aujourd'hui prend le commandement demain, parce que cette jeunesse est insupportable, sans retenue, simplement terrible ». Et Pythagore se plaignait de la baisse du niveau…
Alors qu’en est-il réellement aujourd’hui ? Le discours sur la jeunesse, en se focalisant sur les difficultés que rencontrent les jeunes dans la société ou, plus souvent, qu’ils créent à la collectivité, s’est focalisé progressivement sur un « problème jeune » mal défini auquel on a voulu répondre, avec un bonheur inégal, par des mesures qui ont, en raison de leur dispersion, rendue encore plus incertaine la catégorie « jeune ».
Quels sont donc les véritables problèmes posés par ces jeunes, tant sur le plan local que sur celui de notre société au sens large ? Quel est donc ce « problème jeune » que j’ai pour mission d’éradiquer et qui semble susciter tant d’inquiétude qu’il est devenu aujourd’hui, comme nous l’avons déjà souligner, un véritable enjeu de société ?
Dans la notion de "problème jeune", il y a à la fois problème et il y a jeune. Il y a des jeunes qui posent problème. Qui sont ces jeunes ? Quelle est donc cette jeunesse ? Et quels sont les problèmes qu’ils génèrent ? C’est à ces questions que nous allons donc essayer de répondre dans un premier temps, afin d’éclaircir tout ce flou qui peut entourer… et ce