Le progrès s’inscrit-il dans la culture ?
La culture, du latin « cultura », est l'ensemble des connaissances, des savoir-faire, des traditions, des coutumes, propres à un groupe humain, à une civilisation. La culture signifie également « haute culture », culture savante, produit du logos et de l’imagination de l’homme. Les œuvres de la haute culture peuvent faire face l’objet d’un partage universel car elles s’élèvent au-dessus des particularités culturelles. Elle se transmet socialement, de génération en génération et non par l'héritage génétique, et conditionne en grande partie les comportements individuels. Cependant, cette culture n'existe que dans sa diversité, comme la culture occidentale qui n’est pas la culture orientale par exemple. C’est pour cela qu’il est préférable de parler des cultures et non de la culture. La culture englobe de très larges aspects de la vie en société : techniques utilisées, mœurs… On distingue généralement trois grandes formes de manifestation de la culture : l'art, le langage et la technique. La culture est donc opposée à la nature car elle constitue un monde proprement humain et non un milieu de vie contraint.
Le progrès, du latin « progressus » qui signifie « action d’avancer », est la transformation graduelle d’une chose ou d’un être. En fait, le mot progrès renvoie le plus souvent au mouvement d’un moins vers un plus, ou du moins bien au mieux. La question n’est donc pas de savoir si un progrès peut être négatif (la réponse est oui), mais de comprendre pourquoi le progrès donne lieu à des analyses et à des prises de positions idéologiques, des éloges ou des condamnations, et fait naître l’espoir ou la crainte. Le progrès s’oppose donc à la régression.
Se demander si le progrès s'inscrit dans la culture implique donc de répondre à trois interrogations différentes : la culture se développe-t-elle de manière linéaire, en passant du pire au meilleur, pour ainsi pouvoir inscrire l’idée de progrès ? N’y a-t-il pas une