Le psychologue en milieu judiciaire
La Protection judiciaire de la jeunesse (PIJ) a pris le relais en 1990 de l’ancienne Education surveillée. Les recrutements s’effectuent ici sur concours du ministère de la Justice (Fonction publique d’Etat).
Les statistiques de ce concours sont malheureusement très faibles : en 1999, 5 postes seulement ont été proposés pour… 322 candidats ! Il arrive même, certaines années, qu’aucun poste ne soit proposé au concours externe… Les psychologues de la protection judiciaire de la jeunesse interviennent auprès de jeunes délinquants ou en danger après ordonnance du juge des enfants. Ils sont près de 200 titulaires et une centaine de vacataires. Des psychologues, peu nombreux (une soixantaine), exercent aussi dans l’Administration pénitentiaire.
Les psychologues peuvent, par ailleurs, intervenir dans le milieu judiciaire en tant qu’experts. Plus de 350 psychologues pratiquent ainsi en France l’expertise judiciaire, pour laquelle une solide expérience professionnelle est recommandée. Ces missions ne s’adressent donc guère aux débutants et supposent une spécialisation complémentaire, telle que le DU anthropologie et psychologie criminelle de l’Université de Rouen…
Les missions des psychologues-experts :
Les psychologues-experts doivent toujours répondre à des questions très précises et interviennent dans : • Le cadre pénal : il est commis par le juge d’instruction ou le juge des enfants. Pour des affaires aux assises (telles que meurtre, viol…), il travaille avec un psychiatre. Le juge des enfants lui demande d’intervenir dans le cadre de l’ordonnance relative à la protection de l’enfance et de l’adolescence en danger (placement de mineurs).
• Le cadre civil : l’expert intervient par exemple sur demande du juge aux affaires familiales dans le cadre d’une procédure de divorce, où il doit à la fois procéder à une expertise psychologique du père et de la mère de l’enfant et émettre un avis en faveur de l’enfant. Il peut également