Le racisme à la reunion
Le régime coloniale a longtemps labouré les esprits , encore aujourd'hui sesconcepts et préjugés perdurent ! La vision de l'homme noir au sein de la société réunionnaise , s'est le plus souvent forgée sur des idées reçus et sur une hiérarchisation de la couleur mais aussi de la culture. La question noire a longtemps été dénigré et nié sur notre île . Une politique du rassemblement sociétale à la brésilienne, pour créer la culpabilité chez celui qui revendique sa culture ou même sa couleur .(voir l'article "la réalité afro-réunionnaise en 2013") . La mentalité coloniale a aussi instauré une politique du "diviser pour mieux régner!" Les maîtres voulaient éviter au maximum tout regroupement d'esclaves originaires de la même tribu ou terre,au sein de leurs plantations. Si les esclaves avaient une identité homogène ,la cohésion de groupe et le rassemblement contre l'oppression se ferait d'autant plus facilement . C'est ainsi que des esclaves originaires du Mozambique se retrouvaient au côté de ceux originaires de Madagascar ou d'Afrique du Sud . Les maîtres favorisaient la délation et récompensaient la docilité chez "le bon nègre" . L'hostilité entre noirs n'étant pas de la même tribu ou pays , était monnaie-courante , cela arrangea les affaires des propriétaires d'esclaves . Avec le temps , cette habitude de jalousie , de division , de délation contre son frère de couleur , perdura et s'inscrivit comme une logique chez de nombreux afro-descendants de La Réunion !
"Banna lé pa kom nou ! M'i yinm pa komor" , me dit Harry un créole réunionnais kaf , à la peau noire, descendant d'esclave africain , en me parlant des comoriens . "Mahoré sé bann trèt" me dit Salim jeune Comorien originaire d'Anjouan . "Malgas sé bann makro" réplique Thierry un kaf créole réunionnais . Nous vivons tous à quelques mètres les uns des autres , nous allons aux mêmes écoles , nous vivons la même galère au sein de cette colonie. Nous parlons tous créole