Le regime politique italien
Depuis 1947 l'Italie fait partie des États dits républicains. En effet lors d'un referendum institutionnel le peuple italien s'est prononcé en faveur de l'établissement d'une république démocratique qui s'inscrit dans une logique de rupture avec la monarchie, régime antérieur. Cet abandon de la conception autoritaire explique ainsi le choix par l'assemblée constituante italienne d'un régime parlementaire, traduction de la crainte du peuple d'un exécutif fort. Naquit alors le régime politique italien qui court encore aujourd'hui. La Constitution du 27 décembre 1947 consacre, avec le principe de suprématie du Parlement, l'importance du rôle démocratique des partis comme l'atteste l'article 49 de la constitution. Or ces partis, teintés de légitimité populaire, ont vu leur rôle s'accentuer jusqu'à dégénérer. Du fait de leur nombre important on assiste à la création d'un paysage parlementaire sur-représentatif dont la conséquence première est l'absence de majorité. Ce qui entraîne la nécessite de formation de coalitions pour pouvoir gouverner. Néanmoins les coalitions sont éphémères et changeantes causant de ce fait une instabilité gouvernementale critique dont souffre l'Italie notamment depuis les années 90 : début d'une crise politique profonde.
Il faudra tout d'abord faire une présentation du régime avant de voir son évolution, ancrée dans une logique multipartisme.
I Le parlementarisme Italien
La constitution italienne proclame la suprématie parlementaire. Cependant ce parlementarisme prôné est nuancé par des techniques de rationalisation. Une autre spécificité de ce régime est la consécration du multipartisme au sein de ce parlement. Ces deux éléments définissent de manière globale le régime politique italien.
A- L'organisation institutionnelle L'organisation institutionnelle se définit autour de trois organes que sont le parlement, le gouvernement et le Chef de l'État.
Le parlement, organe principal est constitué