Le roman au xviiième siècle
Dans le premier tiers du XVIIIème, le roman reste un genre déconsidéré, facile et séducteur qui s'adresse aux femmes. Il reste fidèle à la tradition du roman héroïque. Ce n'est qu'à partir des oeuvres de Prévost et Marivaux (1730) que le roman se renouvelle. Aussi trouve-t-on :
-Le roman didactique : en 1699, Fénelon écrit les Aventures de Télémaque, qui expose des péripéties baroques propres au récit de voyage, afin de former le Duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV. -Le roman-mémoires : qui s'amuse à rapporter des récits enchâssés, c'est-à-dire imbriqués les uns dans les autres, tel est le canevas de Manon Lescault de l'abbé Prévost. Chez Prévost le malheur est signe d'élection et le personnage a une sorte de plaisir morbide à vivre ses malheurs. -Le roman autobiographique : un personnage fictif raconte sa vie, son ascension sociale, comme le Paysan Parvenu ou la Marianne de Marivaux. L'auteur crèe le roman réaliste en réaction contre le roman sentimental. Ses héros n'ont aucune qualité vertueuse, ils représentent des êtres moyens. L'anayse psychologie séduit Marivaux qui excelle à rapporter les considérations de ses personnages sur le monde qui les entoure, leurs hésitations, leurs faiblesses. -Le roman de moeurs : Le Diable Boiteux et Gil Blas de Lesage, hérité de la tradition du roman picaresque, il porte un regard désabusé sur la corruption de la société, la Religieuse de Diderot -Le roman épistolaire : par lettres, qui représente une grande production, avec Montesquieu, les Lettres Persanes, La Nouvelle Héloïse de Rousseau, les Liaisons Dangereuses de Lalcos. -Le roman libertin : Laclos avec les Liaisons Dangereuses, Sade et son lot de jeunes filles bafouées (Justine) Crébillon fils (Le Sopha, les Egarements du coeur et de l'esprit) qui condamne sa société, repaire de libertins cyniques et