Le Roman Au XXeme
I. Un héritage du réalisme : le roman à thèse 1) Contestation du naturalisme Le naturalisme est vigoureusement contesté par une nouvelle génération d’écrivains dont Marcel Proust qui lui reproche une inclination trop complaisante pour le sordide et le malsain. Plus largement, on souhaite en finir avec la dictature du réel. Naturaliste de la première heure, Joris Karl Huysmans (1848-1907) est l’auteur de Marthe, histoire d’une fille en 1876 (le sens de fille ici signifie prostituée) et Les Sœurs Vatard en 1879, fils spirituel de Zola, il avait déjà anticipé cette contestation. En 1884, il publie un roman dont l’inspiration se situe aux antipodes du naturalisme : A rebours qui deviendra bientôt le bréviaire du décadentisme. 2) Anatole France (1844-1924) et Maurice Barrès (1862-1923)
En 1896, la condamnation injuste du capitaine Alfred Dreyfus pour espionnage militaire va occasionner une véritable crise nationale dans la IIIème République. Ce procès divise la France en deux camps adverses : les intellectuelles sont alors menés à s’engager et prendre position.
C’est Zola en tout premier qui prend fait et cause pour Dreyfus. Il sera bientôt rallié par Anatole France et Charles Pégry qui est un républicain et catholique. Le jeune Marcel Proust (âgé de 15ans) qui n’est pas encore écrivain à ce moment et enfin André Gide. Ainsi Zola, Anatole France, Charles Pégry, Marcel Proust et André Gide sont nommés les dreyfusards.
Dans le camp opposé, on trouve Charles Maurras qui est un des leaders de la droite nationaliste (très royaliste et monarchiste), il est le fondateur de la revue/gazette L’Action française dont il est question dans Les Faux-Monnayeurs d’André Gide qui montre l’action des plus jeunes. Mais aussi Maurice Barrès qui est un écrivain nationaliste, Paul Bourget et Léon Daudet qui est de la famille d’Alphonse Daudet et est un écrivain monarchiste-royaliste. Ils sont antidreyfusards.
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