Le rythme
Un rythme est induit par la perception complémentaire de la répétition d'un phénomène, et d'une structure, quelle que soit l'origine, naturelle ou artificielle, de ce phénomène. Le rythme n'est pas le signal lui-même, ni même sa répétition, mais bien l'effet que produit cette répétition sur la perception et l'entendement, à savoir l'idée de « mouvement» qui s'en dégage. Le mouvement rythmique est souvent décrit comme la succession répétée d'une idée d’élévation (ou arsis) et d'une idée d'abaissement (ou thésis). Le rythme est partout dans l'univers, les planètes et les électrons tournent en rythme, le cœur humain a un rythme binaire et la respiration est un rythme en 3 temps (inspiration, blocage, expiration). Lorsque des instruments qui jouent la même harmonie, la même suite de notes, mais espacées au goût de chacun et des danseurs qui font de même, le résultat est une cacophonie auditive et visuelle. Si ces musiciens et danseurs ajoutent la notion de TEMPS et de CYCLE, nous obtenons une MUSIQUE. Instinctivement, en tapant du pied, on tambourinera, on dansera, car le RYTHME appelle le RYTHME. POURQUOI, nul ne le sait.
La naissance du rythme Il est difficile de savoir comment est apparu le rythme. L'homme primitif a-t-il été inspiré par le rythme de ses pieds, au cours d'une longue marche sur la piste ? La périodicité d'un geste de travail a t-elle créé en lui un écho dans le domaine des sons ? Ou bien, bondissant de joie autour d'une proie chèrement conquise, a-t-il découvert dans la régularité de ses détentes musculaires une volupté qui lui a révélé le principe de la danse et du rythme ? S'il a heurté ses paumes en cadence, est-ce pour donner du relief à ses essais chorégraphiques ou pour encourager ceux de son entourage ? Autant d'interrogations et de problèmes insolubles soulevés parmi les spécialistes, encore aujourd'hui sans réponse. Si les bas-reliefs, les sculptures et les peintures nous apportent quelques révélations sur la vie