Le régime parlementaire et présidentiel
"Le Président de la République, comme il se doit, n'a pas d'autre pouvoir que de solliciter un autre pouvoir; il sollicite le Parlement" (Michel Debré). Traditionnellement, dans les démocraties pluralistes, on oppose le régime parlementaire au régime présidentiel. La démocratie pluraliste se caractérise par la reconnaissance de la légitimité d'une "pluralité effective de partis politiques" (Lexique des Termes Juridiques 2013) et de leur alternance au pouvoir. Elle peut connaître plusieurs formes d'organisation constitutionnelle suivant le degré de séparation des fonctions et des pouvoirs. Ce principe, qui nous vient de John Locke, décrit la distinction constitutionnelle entre les trois fonctions courantes de l'Etat, c'est à dire le pouvoir législatif (celui de voter les lois), le pouvoir exécutif (celui de contrôler l'application des lois élaborées) et enfin le pouvoir judiciaire (celui qui s'applique pour résoudre les litiges entre les personnes). Ces caractéristiques sont communes aux régimes démocratiques. Parmi eux on observe deux types de régime: le régime parlementaire et le régime présidentiel. Le premier est un régime de collaboration équilibré des pouvoirs. Effectivement le Gouvernement et le Parlement y ont des domaines d'action communs.
Il est aussi caractérisé par un système de "poids et de contre poids" ("checks and balances"). Système qui permet au Parlement de demander des comptes au Gouvernement, pouvant même mettre en jeu sa responsabilité politique.
De son côté, le Gouvernement peut dissoudre le Parlement. Le second régime dit « présidentiel », se caractérise par une séparation, organique et fonctionnelle, totale. Le pouvoir exécutif est entre les mains du Président, le pouvoir législatif repose sur le Parlement, et les Juges appliquent le pouvoir judiciaire. Le Président est élu par le peuple et n'est pas responsable devant le Parlement. Ce dernier ne peut d'ailleurs