Le régime présidentiel
« Commentaire : Stéphane Rials,
Régime congressionnel ou régime présidentiel ?
Les leçons de l'histoire américaine »
« Tout homme qui détient un pouvoir est porté à en abuser. Ainsi pour que nul n'abuse du pouvoir, il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir. » Montesquieu
Le concept de séparation des pouvoirs qu'on retrouve chez Montesquieu consiste à séparer pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Ces pouvoirs, dangereux s'ils demeurent entre les mains d'une seule personne, sont liés. En effet ces derniers se contrôlent et se limitent entre eux, afin d'assurer un équilibre stable.
Ce concept de séparation sera repris en septembre 1787 aux États-Unis, peu de temps après l'indépendance du pays. En effet la constitution de septembre 1787 dote les États-Unis d'un régime dit alors « présidentiel ». Sur la base de la monarchie anglaise et des écrits de certains auteurs comme Montesquieu, mais se refusant d'avoir un monarque comme George III dont ils avaient souffert le règne, les américains choisirent un Président de la République à qui, et pour la première fois au monde, l'intégralité du pouvoir exécutif est donné.
Toujours dans cette optique de séparation des pouvoirs, la constitution de 1787, confie le pouvoir judiciaire au main de la Cour suprême et le pouvoir législatif, que la constitution juge dangereux, au Congrès lequel est divisé en deux chambres, sénat et chambre des représentants.
Actuellement et après analyse de ce système on peut se demander si le régime américain ne serait pas plutôt congressionnel, c'est la question que se pose notamment Stéphane Rials, professeur agrégé des Facultés de droit à l’Université Paris 2, membre Senior de l’Institut Universitaire de France et écrivain.
Il met en avant les moyens d'actions du Congrès sur le Président, dénonçant une éventuelle supériorité du congrès face aux pouvoirs du Président, supériorité qui ferait