Le rêve
Presque tous ceux qui se sont intéressés au rêve – psychiatres, philosophes, biologistes – en font un moyen de résoudre les conflits de la journée. A en croire le dicton populaire, « la nuit porte conseil ».
°Pour Freud, le rêve se révèle comme l’accomplissement d’un désir et ce dans un langage codé parce qu’il y a des choses que nous ne souhaitons pas nous avouer à nous-même.
°Selon le poète britannique Edward Young, le rêve est une porte étroite dissimulée dans ce que l’âme a de plus obscur et de plus intime. L’homme porte en lui, en son inconscient, des souvenirs ancestraux appelés archétypes.
L’histoire nous enseigne que de nombreux voyants recevaient leurs messages par le biais du rêve. Dans l’antiquité, le rêve de Nabuchodonosor, roi de Babylone, annonçait la fin de son règne et sa folie.
Les caractéristiques neurophysiologiques de l’état de rêve sont une intense activité neuronale de tout le cerveau, en particulier du cortex cérébral d’une part, et une paralysie motrice et sensorielle d’autre part. Pendant le rêve nous sommes aveugles, sourds, muets, le tonus musculaire est aboli, les mouvements oculaires rapides, le visage expressif.
Nous rêvons en général deux heures par nuit, divisée en plus ou moins cinq rêves avec une moitié de cerveau à la foi, ce qui explique l’étrangeté de certains songes. Bien analysés et compris, les rêves peuvent nous aider à mieux connaître notre moi. 80% d’entre nous se souviennent de leurs rêves. Rêves frustrants, calomniateurs, libératoires, ou prophétiques. Nous pouvons utiliser le temps dédié aux rêves pour mieux connaître la nature du monde, pour mieux nous connaître, pour entrer en harmonie avec les autres.
Michel Jouvet