Le rôle du président de la république sous la vème république
Le rôle du président de la République sous la Vème République
Introduction :
Pour la première fois dans l’histoire constitutionnelle française, la Constitution de 1958 assigne expressément certaines missions au président de la République : « Le Président de la République veille au respect de la Constitution. Il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics ainsi que la continuité de l’Etat. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire et du respect des traités (art 5) ». Cet article met en relief le pouvoir présidentiel. Pour exercer ses missions, le président de la république possède des pouvoirs propres et des pouvoirs qu’il partage avec le Premier ministre.
La Constitution du 4 octobre 1958 a changé considérablement le rôle du président de la République. Il devient le personnage le plus influent de la Nation, à la tête des tous les organes constitutionnels, arbitre suprême de la vie politique et chef de l'exécutif (en obtenant notamment la présidence du conseil des ministres qui lui avait toujours échappé jusque là) sauf en période de cohabitation. Son élection au suffrage universel direct, le passage du septennat au quinquennat à partir de 2000 renforcent son poids politique. D’ailleurs, il faut rappeler que le président est irresponsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions et inviolable pendant la durée de sa fonction (art 67 C). Gardien de la Constitution, l'arbitre est ce personnage impartial qui ne se mêle pas de la conjoncture politique, selon le général de Gaulle en 1958. Sa mission s'identifie au destin de la République et de la France.
Le chef de l'Etat est un régulateur et non pas un gouvernant. Il n'est pas l'animateur de la politique nationale: ce rôle incombe au Premier ministre, chef de l'exécutif en vertu du régime parlementaire instauré en 1958. Le président arbitre est l'interprète de l'intérêt national et se situe au-dessus des