Le serment du jeu de paume
Une partie du clergé vint alors rejoindre l'Assemblée. Mais le roi, inquiet de ces initiatives, fit fermer le salon des états, sous prétexte de préparatifs en vue de la prochaine "séance royale". En fait, il s'agissait d'empêcher le tiers de se réunir. Le 20 juin, en arrivant devant la salle, les députés trouvèrent la porte gardée par des soldats. Où aller? Ils gagnèrent un local tout proche, celui du jeu de paume, vaste pièce éclairée par de grandes fenêtres.
Une fois réunis, Mounier leur proposa de jurer de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution au royaume. Monté sur une table, Bailly, qui présidait, répéta à haute voix la formule, puis tous les assistants, sauf un, électrisés, clamèrent leur adhésion, sous les applaudissements de la foule, massée dans les tribunes.
Le lendemain, ils allèrent s'installer dans l'église Saint-Louis, où 148 prêtres et quelques nobles vinrent grossir leurs rangs. Mais ce fut le 23 juin que le tiers montra sa volonté de tenir son serment. Prenant la parole devant l'Assemblée, Louis XVI cassa les décisions du tiers et interdit aux trois ordres de siéger en commun. Il promit pourtant quelques réformes (égalité devant l'impôt, abolition de l'impôt de la taille, des corvées, des lettres de cachet, etc...) et conclut en enjoignant aux représentants de se retirer.
Le souverain parti, le marquis de Dreux-Brézé, maître des cérémonies, rappela