Le silence de l apprenti
Ma planche de ce soir aura comme déroulé ce qui sui t :
Une première partie sur « le silence comme pouvoir
»
La seconde, « la puissance apaisante du silence »
Et enfin en guise de conclusion, le silence comme é tape constitutive du rite
Le
silencieux est celui qui n’a encore rien dit. Il éveille donc l’intérêt : « pourquoi n’a t il rien dit ? Va t il prendre la parole ? Quel est le son d e sa voix ? ».
Beaucoup de gens parlent pour se rassurer, le son d e leur voix leur donne la preuve de leur existence. Celui qui rompt le silence manifeste sa peur, son déséquilibre, sa faiblesse...et, être faible dans le profane c’est accepter de fait, de s e soumettre à la volonté d’autrui.
Nous sommes là dans le paradoxalement, « en disant
» dans le non dit, dans l’induit.
Ainsi, si l’on prend conscience, qu’en gardant le s ilence on augmente la force de ce que l’on veut exprimer, on augmente rapidement une notion fo ndamentale de la psychologie relationnelle : l’impact ; ou si vous préféré le co ntrôle des autres par sa propre autodiscipline consciente au silence
Le silence est difficile à tenir. Il est angoissant
. Si le bruit est une manifestation de la vie, le silence évoque la mort. Lorsqu’on veut punir un enf ant, on lui demande de garder le silence.
Ne plus pouvoir s’exprimer donne un sentiment d’ine xistence, de négation de la vie, d’autant plus aujourd’hui ou la communication instantanée es t la règle. Hier le luxe était de pouvoir être joint, aujourd’hui c’est de pouvoir se permett re de ne pas l’être.
Mystérion en grec signifie « silence ».
Le silence est donc mystère, et quoi de mieux pour maintenir un auditoire en éveil que le suspens, rappelons nous des nuits de Shéhérazade, e t la curiosité qui nuit après nuit lui valu la vie...un homme de pouvoir aujourd’hui, doit savoir mai triser les codes de la société du spectacle...c’est un acteur, artiste du