Le social micropayment
Il nous a toujours paru normal de payer pour aller au cinéma, pour aller prendre un café ou acheter un magazine. Personne ne remet en cause cet état de fait et sa légitimité.
Sur internet l’accès à l’information a été essentiellement conditionné par les FAI : payer un abonnement mensuel moyennant la possibilité de se connecter. La notion de ‘deuxième palier’ est difficile à admettre : souscrire à un abonnement ‘premium’ afin d’accéder à de l’information de meilleure qualité est une démarche qui gêne de nombreux internautes.
L’internaute est pourtant friand d’informations, de toutes sortes. Nous connaissons l’échelle de Forrester : les ‘Creators’, les ‘Critcs’, les ‘Collectors’, les ‘Joiners’, les ‘Spectators’ et le groupe majoritaire, les ‘Inactives’.
Force est de constater que les personnes qui font vivre le web représentent une minorité : 13% de la cyber population. De plus ces personnes n’ont du feedback que de la part de 19% des internautes.
Face au phénomène d’infobésité, ces feedbacks perdent à la fois en fréquence et en qualité. De plus, les créateurs de contenu méconnus ont du mal à percer sur un ‘marché’ déjà saturé.
Noyé dans la masse de la communauté web 2.0, un créateur de contenu de qualité, peut donc rapidement être découragé, baisser les bras et arrêter purement et simplement de produire. Par analogie IRL, il serait une étoile montante qui n’aurait pas été remarquée, promise à une belle carrière mais il n’en sera rien. Un projet avorté, un talent gâché.
Ce phénomène touche également le créateur de contenu chevronné, vétéran, que la lassitude va gagner face au déclin de la qualité des retours qui sont produits sur ses créations. La rémunération attendue par tout producteur de contenu est à minima émotionnelle : savoir que sa création a été regardée, considérée, appréciée, détestée, commentée. L’aspect économique est à la fois secondaire et symbolique de