Le sport
Le sport n’est cependant pas que violences. Il est peut être tout simplement ce que les hommes en font. S’il est parfois le théâtre de la déraison, il offre également au plus grand nombre un exutoire. Il fait rêver nos enfants qui, s’identifiant aux champions, miment leurs gestes techniques et rêvent de devenir champions à leur tour. Il est aussi un puissant facteur d’intégration et d’insertion sociale. En France par exemple, nul ne se pose la question de savoir si Zidane ou, avant lui, Platini sont des immigrés de la deuxième génération ou simplement Français ! Le sport est une fête qui permet la communion et la relation entre les peuples. L’ouverture et la clôture des jeux
Olympiques sont là pour nous rappeler que le sport n’est pas seulement l’opposition et la confrontation d’individus et de nations, mais bien le rassemblement de ceux-ci en un même lieu où, se rencontrant, s’affrontant et se mesurant, ils apprendront à se connaître, à accepter et apprécier leurs différences.
Le sport est également un moyen de «reconstruire» les individus.
La prison en est un exemple parmi d’autres. Au «surveiller et punir»
(Foucault, 1971) qui a prévalu durant des siècles dans une logique utilitariste de la peine se substitue aujourd’hui une volonté éducative dans laquelle le sport s’inscrit, non pas dans une simple logique occupationnelle, mais comme un moyen parmi d’autres de permettre aux détenus de se socialiser à travers une activité ludique. Il en va de même pour les pays en guerre. Les actions menées par «Sports sans frontières» au Kosovo pour faire coopérer les enfants des différentes communautés sont, à ce niveau, exemplaires.
Ce n’est donc pas le sport qui est en cause, mais bien ce que les hommes en font ou veulent en faire. Il est important que les hommes, quels que soient leurs degrés d’implication, d’intervention ou de décision au sein de la sphère sportive, en prennent conscience afin que l’endroit où