Le suicide en prison
Il faut savoir que le suicide d’une personne détenue est toujours vécu douloureusement par sa famille, son entourage mais aussi pour l’administration pénitentiaire, en charge de la garde et de la réinsertion de ces personnes qui sont perçue comme ayant été en quelque sorte responsable de ce décès.
Le suicide donne à débattre aussi des questions de la dignité de la personne, des conditions de vies dans les prisons en France pays des Droits de l’Homme, des problèmes de surpopulation carcérale … mais la prison demeure aussi un sujet d’affrontements idéologiques.
Le suicide d’une personne privée de liberté constitue également un échec, pour celles et ceux qui ont eu à intervenir dans son parcours depuis la garde à vue jusqu’à l’arrivée en détention. Nous nous posons tous des questions sur ce qui aurait pu être entrepris pour l’éviter et l’administration pénitentiaire, plus que n’importe quel autre service de l’Etat, a ainsi depuis toujours été confrontée à cette question.
Nous pouvons alors nous demander : Comment assurer la prévention et la lutte contre les suicides en milieu carcéral, notamment dans le contexte de recrudescence du nombre de suicides observé en 2008 ?
Dans un premier temps nous étudierons les principales causes du suicide en détention puis nous verrons dans une deuxième partie les nouvelles orientations, les nouvelles actions misent en place pour compléter et améliorer la politique de prévention de lutte contre le suicide en prison, et pour finir le rôles des servies sociaux en milieu carcéral.
e phénomène du suicide dans les prisons en France ne cesse de s’accentuer ces dernières années.
En effet, après une baisse du nombre de suicides en détention depuis 2002 dont une diminution nette et consécutive des deux dernières années, l’année 2009 a été marquée par une augmentation du nombre de suicides, 122[1] décès pour les prisons françaises. Un chiffre