Le suicide est t'il un défi à la société
En France, le suicide est la première cause de mortalité chez les 35-40ans et la seconde cause chez les jeunes de 15 à 24 ans, après les accidents de la route. On dénombre ainsi près de 11 000 morts et 150 000 tentatives chaque année en France. Depuis 2000 on observe une stabilisation des décès par suicide qui se situe autour de 10 500 par an. Ce chiffre reste extrêmement élevé et pourtant, le suicide apparait encore dans notre société comme un sujet tabou ; Un « fait social » qui essaye pour le moins de passer inaperçu. On pourrait se demandé alors, « le suicide est t’il un défi à la société ? » ? Dans un premier temps nous montrerons en quoi le meurtre de soi,-même peut être un refus parfois inconsidéré de se soumettre à la société. Dans un second temps nous verrons que le suicidant ne répond pas seulement de son acte comme un défis à la société.
De prime abord, il semble que le suicide soit un défi à la société dans le sens où consciemment ou non, il vise à s’opposer et à remettre en cause le fonctionnement de l’organisation humain. En effet, le suicidant peut à travers son geste dénoncer un mode de vie qui ne lui convient plus sur le plan professionnel. Un travail répétitif, aliènent, dévalorisant, stressant… peut amener un individu en situation de « saturation » à mettre fin a ces jours pour se libérer. Cela montre de même, un désir de l’individu à ne pas se soumettre à des « règles » de vie qu’il ne supporte pas. D’après une étude de 2003 conduite par le docteur Léopold 14% des décès de médecins en activité ont pour cause le suicide. Le plus souvent il s’agit de femme psychiatre, à l’origine de pressions administratives et d’un rythme excessif de l’activité. Ensuite, avec la crise financière, économique et sociale qui menace l’ordre du monde, les Français sont confrontés à la montée de la précarité, situation qui se décline à la fois dans l’ordre humain et dans l’ordre relationnel et social