le sujet
Situation : après avoir étudié dans le chapitre VIII les relations conflictuelles du çA et du MOI et après avoir cerné leurs risques pathologiques (cf. hypothèse du « clivage du moi »), Freud s’intéresse maintenant à la troisième instance de l’appareil psychique, le « surmoi ».
Il l’expose dans un chapitre à part, « le monde intérieur » : avec le surmoi s’achève en effet la structuration de l’appareil psychique. L’enfant sera capable de se représenter sa vie mentale et de la juger. C’est dire aussi que commence pour le sujet de nouvelles souffrances qui ne seront plus liées seulement à la difficulté de supporter la réalité (chapitre VIII) : ici ce sont les relations avec soi-même qui vont poser problème.
THESE : si le surmoi agit « comme notre conscience » morale (lig. 18) et se comporte comme un « justicier », il n’a rien de vraiment moral ; il fait preuve d’une « excessive rigueur » lig. 27 et d’une « sévérité » lig.19 injuste. Son mode d’action s’apparente à la vengeance contre soi.
Partie I. Rappel de la genèse du Surmoi : lig. 1/17
A. Rappel de l’organisation MOI/CA : (lig. 1 à 6)
IL s’agit ici de rappeler ce qui a déjà été dit au § 11. Le moi naît d’un « principe de plaisir modifié » : il s’agit en fait du principe de réalité nommé « plaisir modifié » pour en souligner la continuité. Le CA ne recherche que le plaisir mais cela conduit le sujet à des expériences douloureuses. Tenir compte de la réalité, éviter de souffrir n’est donc que l’envers du principe de plaisir. Cela conduit le moi à retarder la satisfaction des pulsions (cf. §11)
B. La nature du Surmoi ( 6/12)
Il décrit un important « changement » qui survient vers 5 ans. Il s’agit là des effets du complexe d’Œdipe : l’enfant s’identifie au parent du même sexe, il intériorise l’autorité parentale : désormais le regard des parents s’exerce à l’intérieur de lui-même. L’enfant éprouve de la honte s’il a l’impression de contrevenir à cette autorité.
C’est pourquoi Freud