Le travail des femmes dans la première guerre mondiale
Le quotidien des femmes va être totalement modifié par la Première Mondiale. Leur travail va devenir indispensable et leur soutien à l’effort de guerre essentiel pour le pays.
Dès le 7 août 1914, René Viviani, président du Conseil actuel, lance un appel aux femmes pour remplacer les hommes au travail. Au départ, il s’agit seulement d’un appel aux paysannes pour ne pas laisser les terres à l’abandon alors que les hommes sont au champ de bataille.
Ensuite, on peut voir que les femmes, même les citadines, vont travailler dans les usines principalement.
On peut utiliser ce tableau, chiffres clés de l’usine Renault de Billancourt, pour remarquer que de janvier 1914 à décembre 1916, le nombre de femmes salariés passe de 190 à 3654 jusqu’à atteindre 6770 en printemps 1918. | Effectif salarié total | Nombre de femmes salariées | Janvier 1914 | 4 970 | 190 | Décembre 1916 | 20 157 | 3 654 | Printemps 1918 | 21 400 | 6 770 |
Cela démontre l’engagement des femmes dans la guerre, elles remplacent leur mari dans les usines, également pour gagner un petit salaire indispensable à leur famille.
Malgré les conditions de vie très difficiles (restrictions, occupation, réquisitions), on peut saluer le rôle de certaines, marraines de guerre, qui s’occupent et remontent le moral des soldats sans proches ou se trouvant dans les zones occupées, les « munitionnetes » qui travaillent dur aux usines d’armement, les paysannes et les commerçantes qui remplacent leur conjoint.
La première guerre mondiale a pu affirmer le rôle des femmes ; elles ont pu montrer qu’elles pouvaient avoir leur place dans le monde du travail, pourtant cette émancipation a ses limites : la plupart d’entre elles, à la fin de la guerre, retourneront aux valeurs traditionnelles, et on peut ajouter l’échec du droit de vote des femmes, approuvé par l’Assemblée Nationale mais refusé par le Sénat.
Sources :