Le vote est-il une condition suffisante à l'exercice de la démocratie ?

« Le vote est la manifestation d'un rapport au monde et aux champs politiques », ce que Daniel Gaxie cherche a démontrer c'est que le vote est un instrument de liaison entre dirigeants et dirigés. Cet instrument est un élément essentiel pour la participation du peuple à la Politique de son pays, pour sa liberté d'expression et d'opinion. Le vote est un droit constitutionnel, et sans doute le droit le plus fondateur des régimes démocratiques. Il permet « l'exercice de la puissance souveraine » selon Rousseau.
La démocratie est un régime qui est censé sauvegarder les droits fondamentaux de l'homme et dans lequel le peuple est souverain et détient le pouvoir collectivement. La démocratie représentative est aujourd'hui la règle dans toutes les sociétés démocratiques.
Si la souveraineté du peuple reste une idée régulatrice, il semble désormais acquis qu'elle ne peut s'exercer que médiatement grâce à la représentation nationale démocratiquement élue. La représentation est pour Sièyes « un mal nécessaire », et le principe démocratique par excellence est celui d'une stricte identité entre gouvernants et gouvernés.
Or le vote est donc semble-t-il le meilleur moyen de faire participer activement le peuple à la politique, et de détenir un pouvoir sur ses représentants.
Cependant pour l'exercice de la démocratie, il faut que le peuple soit au centre de toutes les décisions, puisque c'est lui qui gouverne indirectement. Et le vote ne lui permet que de s'exprimer que par quelques occasions que le gouvernement lui accorde.
Nous pouvons donc se demander si le droit de vote permet une participation complète de la population dans une démocratie ?
Premièrement nous allons voir en quoi le vote est une part essentielle pour permettre l'exercice de la démocratie au peuple, et dans un deuxième temps nous verrons en quoi le vote n'est pas suffisant et nécessite d'être complété.

Le vote : système