Le developpement cognitif selon jean piaget
Cours B. Sarrazy – Département des Sciences de l’Education Université Victor Segalen Bordeaux 2
Le développement cognitif selon Jean Piaget
« Ce qui me parait essentiel dans les stades, et cela il y a des années que je le répète, ce ne sont pas les âges chronologiques, ce sont les successions
nécessaires. …afficher plus de contenu…
Un enfant veut saisir un objet hors de sa portée, mais qui est posé sur une couverture. En tirant sur la couverture, il tire l'objet à lui. Cela peut paraître tout simple, mais cela présuppose toute une série de relations dont nous pouvons suivre l'élaboration progressive. Par exemple, la relation « posé sur », qui pour l'enfant, n'est pas du tout évidente. Pour exécuter cet acte complexe, l'enfant doit d'abord construire cette relation. L'autre relation impliquée ici, est celle de déplacer un objet éloigné d'un point à un autre. L'idée qu'il est possible de déplacer un objet avec une certaine conservation d'un point à un autre, doit aussi être construite par …afficher plus de contenu…
Mais il existe déjà ce que j'appelle schème, c'est-à-dire des instruments de généralisation d'une autre nature. Le schème c'est ce qu'il y a de commun entre plusieurs actions différentes et analogues. Dans le cas cité, une fois que l'enfant a construit la relation « tirer à soi au moyen d'un objet intermédiaire », il peut la généraliser et l'appliquer à d'autres situations : par exemple, un objet différent posé sur un support différent. C'est une généralisation sur le plan de l'action, c'est un schème1. Sous une forme plus simple, la coordination entre schèmes équivaut à la coordination entre concepts que nous réalisons au moyen du langage. Les schèmes peuvent se passer de langage car ils sont désignés par des indices de perception « posé sur », « distance », etc. Dans