Le malade imaginaire : acte 1 scène 1, acte 1, scène 1
La gradation ascendante met en évidence l’importance des sommes devenant conséquentes. La répétition de la proposition « trois et deux font cinq », tel un refrain, met en relief la folie du protagoniste. L’entrée en matière de la pièce établit un lien entre l’argent et la médecin : l’ordonnance est une donnée financière, la maladie se chiffre en monnaie. Molière critique la médecine. Dès le titre, le malade imaginaire,
Molière la disqualifie car ke remède sera également imaginaire. La médecine a d’autres motivations que de soigner : le premier lien fait est celui qu’avec l’argent on guérit. C’est la naissance de la modernité : le fait de poser le problème d’une autre manière, trouver des motivations sous-jacentes …afficher plus de contenu…
Cette anaphore crée un effet d’accumulation, la quantité rassure Argan. Cet effet mécanique crée un effet comique. Les mots de Monsieur Fleurant sont comiques. Tout d’abord, l’oxymore « petit clystère » est familière. L’effet comique est renforcé par l’énumération qui entraîne un rythme ternaire
« insinuatif, préparatif et rémollient » et « amollir, humecter, rafraîchir ». Les deux adjectifs
« préparatif, rémollient » relèvent de l’ordre du jargon médical mais « insinuatif » est un néologisme formé avec le suffixe if. Molière parodie le vocabulaire technique et pseudo-médical. Le langage de l’apothicaire mêle soutenu et trivial (langage courant), jargon et inventions. La juxtaposition