Le père goriot, balzac, texte
Il lança sur cette ruche bourdonnante un regard qui semblait par avance en pomper le miel, et dit ces mots grandioses: "A nous deux maintenant!" Et pour premier acte du défi qu'il portait à la Société, Rastignac alla dîner chez madame de Nucingen.
Honoré de Balzac, Le Père Goriot, 1835. DORANTE. − Je l’aime avec passion, et c’est ce qui fait que je tremble !
DUBOIS. − Oh ! vous m’impatientez avec vos terreurs : eh que diantre ! un peu de confiance ; vous réussirez, vous dis-je. Je m’en charge, je le veux, je l’ai mis là ; nous sommes convenus de toutes nos actions ; toutes nos mesures sont prises ; je connais l’humeur de ma maîtresse, je sais votre mérite, je sais mes talents, je vous conduis, et on vous aimera, toute raisonnable qu’on est ; on vous épousera, toute fière qu’on est, et on …afficher plus de contenu…
ARAMINTE - étonnée.- Comment ! que voulez-vous dire ?
DORANTE- Dans tout ce qui s'est passé chez vous, il n'y a rien de vrai que ma passion, qui est infinie, et que le portrait que j'ai fait; tous les incidents qui sont arrivés partent de l'industrie d'un domestique, qui savait mon amour, qui m'en plaint, qui, par le charme de l'espérance du plaisir de vous voir, m'a, pour ainsi dire, forcé de consentir à son stratagème : il voulait me faire valoir auprès de vous. Voilà, Madame, ce que mon respect, mon amour et mon caractère ne me permettent pas de vous cacher. J'aime encore mieux regretter votre tendresse que de la devoir à l'artifice qui me l'a acquise ; j'aime mieux votre haine que le remords d'avoir trompé ce que