Extrait de « Au Bonheur des Dames » Emile Zola
Lecture analytique

1. Introduction :
Emile Zola est un écrivain français du XIXe siècle. Il appartient au courant littéraire naturalisme (vise à reproduire la réalité dans ses aspects avec une objectivité parfaite, en appliquant à l’art du principe du positivisme (observation et expérimentation dans l’élaboration d’une vérité/théorie). Le texte soumis à notre étude est « Au Bonheur des Dames », 11e roman de la série romanesque zolienne intitulé « Les Rougons Macquart ».
2. Présentation du texte :
Denise, orpheline depuis un an, vient d’arriver à Paris avec ses deux frères. Le commerce de tissus de son oncle Baudu est en déclin, à cause de la terrible concurrence que lui fait le « Bonheur des Dames », situé juste en face de sa propre boutique, le « Vieil Elbeuf ». Denise observe les étalages placés sur le trottoir, devant lesquels se presse une foule nombreuse. Malgré le ressentiment de son oncle contre le magasin rival, elle ne peut s’empêcher d’être séduite par l’animation qui y règne.
3. Dégager des axes de lecture :
Nous découvrons dans ce passage, à travers le regard de Denise, l’extraordinaire pouvoir de séduction que le « Bonheur des Dames » exerce sur tous ceux qui l’approchent. Cependant, ces vitrines si attirantes fonctionnent comme un redoutable piège. L’efficacité du système commercial de Mouret fait du « Bonheur des Dames » une véritable machine infernale.
4. Développement et arguments :

I. La focalisation interne
Toute la scène est vue en focalisation interne, à travers le regard de Denise. Ce procédé souligne l’intérêt passionné qu’elle porte au Grand Magasin dont elle ne peut détacher ses regards.
Un lieu de tentation
Denise est une provinciale, venue de la petite ville normande de Valognes : Son ignorance des réalités parisiennes permet à Zola de mettre en valeur la stupeur de la jeune fille, devant ce magasin immense où se presse « plus de monde qu’il n’en venait chez Cornaille en six