Lecture analytique boucherie héroïque
La boucherie héroïque
Introduction :
- Situation : Après avoir été chassé du château de Thunder-ten-Tronckh par le baron et être repris par les Bulgares, Candide assiste à une bataille entre les Bulgares et les Abares.
- Thème : La guerre
- Problématique : Comment Voltaire dénonce la guerre à travers le regard de Candide ?
Plan détaillé :
A. La vision de Candide : une vision laudative de la guerre
- Un spectacle :
Une énumération d’adjectifs mélioratifs renforcés par l’intensif « si » : « si beau, si leste, si brillant ». La guerre est joyeuse.
Une harmonie avec de la musique «les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours, les canons formaient une harmonie telle qu’il n’y en eut jamais en enfer ».
Un spectacle ordonné : « d’abord », « ensuite », « aussi », « enfin ».
Des données chiffrées : « six mille hommes », « dix mille coquins », « une trentaine de mille âmes » Cette phrase déshumanise les individus et réduit la guerre à un bilan de morts.
Ca marque l’ampleur de la guerre mais aussi la valeur minime de la vie humaine et l’absurdité de la guerre aussi dévastatrice dans le camp des vaincus que dans celui des vainqueurs.
- La justification de la guerre :
Grâce à un euphémisme ironique (« ôta du meilleur des mondes ») parodie de la philosophie de Leibniz à travers les pensées de Pangloss le précepteur de Candide.
Donner un aspect utilitaire à la guerre : « dix mille coquins qui en infectait la surface »
Tous les soldats sont assimilés indistinctement à des « coquins » cela génère de l’absurde.
On retrouve la philosophie de Leibniz avec « la baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort de quelques milliers d’hommes. » La guerre est justifiée par le pouvoir des rois avec l’expression « selon les lois du droit public ». Dans les deux camps, on fait chanter des Te Deum (cérémonie religieuse pour remercier Dieu) comme si chaque camp avait gagné.
Transition :