Lecture annalytique ronsard
Au second vers il y’a un changement subit par la rose avec la forme verbale du plus que parfait. L’enjambement des vers 2-3 couvrent le geste défroissable et d’étirement que Ronsard prête à la rose. La personnification se confirme avec l’utilisation du mot « robe » ainsi que les notations de couleurs « pourprées » « pourpre » « soleil ».
Cette robe est veloutée et vernis. Cette première strophe baigne dans une atmosphère de délicatesse. Ronsard ne décrit pas seulement un jardin mais une atmosphère intime : « A point perdu ». L’allitération en P saccade le vers et rend l’angoisse qui plane dans l’interrogation de la perte et de dédain. « Les plis de la robe pourprée » fait écho au vers précédent et il est organiquement lié, le mot « pli » accentue la rose de la femme (= assimilation femme-rose). Le dernier vers accompli l’assimilation de la femme à la « votre ». Nous retrouvons ici un adjectif de comparaison. Cette première strophe a préparé l’assimilation de la rose en femme via la robe de « pli » et le « teint ».
La deuxième strophe correspond à la mort de la rose. Le ton change avec l’emploi de « Las » (= Las). Dans cette strophe, le poète prend la femme aimée à témoin pour un constat amer. La rose a perdu toute sa beauté au cours de la journée. La reprise de « mignonne » et la répétition de « Las » au vers 9 montre qu’il n’y a rien à faire pour arrêter le temps. « Peu de place » est une allitération en S qui témoigne du glissement contre lequel il n’y a rien