« Les acteurs politiques burundais sont motives par des interets prives. »
I. Introduction
Les acteurs politiques burundais sont-ils motivés par des intérêts privés ? Oui et non. Quand nous analysons les programmes politiques des différents acteurs, nous sommes émerveillés par leur contenu. Malheureusement, quand ils accèdent au pouvoir, ils sont à l’aise lorsqu’ils émettent des critiques à l’endroit des politiciens qui les ont précédés. L’évaluation de leur propre programme laisse penser à une mauvaise foi, une certaine incapacité ou des obstacles souvent soulevés qui ne leur ont pas facilité la tâche.
Notre pays, le Burundi a rencontré plusieurs problèmes d’ordre politique, économique et social et l’hypothèse la plus facile à défendre est qu’ils étaient de bonne foi mais ils ont débordé par les événements que le pays a connus de manière répétitive. Une incapacité à prévoir et à gérer de manière responsable n’est pas non plus à écarter. Le citoyen dépassé par les événements affirme souvent qu’il se trouve en face d’un acteur politique animé de bonne mauvaise foi et motivé par des intérêts privés. Un autre cas peut arriver où les citoyens apprécient positivement surtout quand leurs intérêts sont satisfaits.
Dans notre travail, nous allons analyser comment l’économie nationale a évolué depuis l’ère précoloniale à la tripartite (CEPGL) en matière de commerce en insistant sur les objectifs qui étaient régulièrement définis et les réalisations atteintes pour apprécier ensuite les manquements des différents acteurs politiques.
2. L’évolution du commerce de la période précoloniale à la tripartite (CEPGL)
Avant l’ère coloniale, le Burundi ne connaissait que des échanges commerciaux très limités avec des régions limitrophes et sous forme de troc. Avec la colonisation, le Burundi commença à connaître une économie basée sur la monnaie et l’introduction des cultures d’exportation entraîna le pays dans une économie du type capitaliste