Les animaux malades de la peste
Cette fable « Les animaux malades de la peste » illustre bien le principe de vraisemblance, caractéristique de l’esthétique classique. On retrouve aussi les traits fondamentaux de la tragédie : la règle des trois unités (l’action du temps, le lieu dans le même espace et l’action sur un seul intrique unique) et la bienséance. Le fabuliste a contribué aux animaux à chacun des traits de caractère, de la parole et de la psychologique comme des humains qui sont conforme dans leurs agissements et les sentiments par rapport à leur rang. Les animaux ne sont pas allégories du vice ou de la vertu. La Fontaine maintient jusqu’à la fin l’unité psychologique. Enfin, la fable de La fontaine se conclut par une morale universelle.
La peste ravage le pays des animaux. Cette maladie qui représente les sentiments de culpabilité. Pour éloigner ce fléau « mal que le ciel en sa fureur / Inventa pour punir les crimes de la terre » (v.2-3), le Lion, leur roi « Sire » (v.34), propose de trouver un bouc émissaire à sacrifier aux dieux et avoue ses propres crimes. Le roi est bien vite excusé par le Renard, un flatteur «vous êtes trop bon Roi » (v.34), qui minimise ses fautes et celles des puissants. L’Âne, pour sa part, avoue naïvement une peccadille d’avoir manger de «l’herbe tendre » (v.51) de ce « pré de moines » (v.50) dont on fera un « crime abominable » (v.60). Il est jugé et condamné « un cas pendable » (v.59), que la situation sociale de l’accusé influe sur le jugement «rendront blanc ou noir » (v.64) que l’on porte sur ses actes « Selon que vous serez puissant ou misérable »