Les avant-gardes historiques du début du xxe en europe
La fin du XIXe siècle est pour l’Europe symbole de la révolution industrielle, une entrée dans le modernisme qui touche quasiment tous les secteurs : industriels, agricoles, scientifiques, technologiques. L’exposition universelle à Paris de 1900 montre bien cette révolution, cette entrée dans le modernisme ou l’Art Nouveau est à l’honneur dans l’architecture et les arts décoratifs. Mais les œuvres de Segantini ou encore de Klimt figures de la peinture nouvelle se trouvent effacées par la présence massive, non de l’impressionnisme, mais des dernières œuvres issu du naturalisme international, montrant le retard des autres pays d’Europe par rapport à l’avancée des artistes de Paris qui restera encore pendant nombre d’années capitale mondiale de l’art. La modernité ne réussit donc pas à percer ce monde artistique qui semble en retard par rapport aux transformations de la société. La question que nous allons nous poser et la suivante : quelles sont les évolutions qu’ont connu les avant-gardes de leurs naissances à la veille de la seconde guerre mondiale ? Afin de répondre à cette question nous allons opter pour un plan chronologique : dans un premier temps la naissance des avant-gardes, dans un second temps les conséquences de cette naissance puis pour finir les avant-gardes de l’entre-deux guerres : de la vague surréaliste à la réaction.
I) Naissance des avant-gardes. 1. Une rupture avec le passé
Quasiment tout le XIXe siècle est encore rythmé par un académisme bien installé. En effet, dans les années 1890 l’art officiel se réduit à trois choses : L’Ecole des Beaux-Arts, l’Institut et le Salon l’ensemble étant dirigé par un petit groupe de notables qui contrôlent à la fois le style et la circulation des tableaux. L’enseignement aux Beaux Arts fonctionne encore selon le modèle antique hérité de la Renaissance. Ce système ne tolérant bien entendu aucune déviance : Odilon Redon peintre symboliste de la fin du XIX écrit sur ce système « Je fus