Les ballets russes

Au début du 20ème siècle, c’est l’apogée du Ballet Romantique avec La Sylphide et Giselle.
En Russie, avec les troupes du Bolchoï à Moscou et du Kirov à Saint-Pétersbourg, le ballet vit sereinement. Ces deux troupes sont placées sous la direction de Marius PEPITA.
En 40 ans, il va développer la grande école du ballet académique classique et formera les plus grandes stars de ce monde. Le monde de sa danse classique est celui de la passion maîtrisée et des grandes collaborations avec des compositeurs tel que TCHAÎKOVSKY. En 1905, PEPITA à 80 ans et le monde de l’industrialisation est là ; de nouveaux courants artistiques, de nouveaux remous sociaux.

Le Ballet et ses conventions strictes et rigoureuses créent des opposants tels que Isadora DUNCAN qui « veut danser sa vie et notamment le mouvement des vagues. » Elle abandonne les pointes, danse dans des espaces autres que les Maisons d’Opéra Royales, déplace le centre de gravité vers le sol et va vers de nouveaux arts tel que la sculpture. Michel FOKINE, danseur et chorégraphe russe rencontre Alexandre BENOIS. Ils ont une passion commune, celle des décors et des costumes. Ils rencontrent Serge de DIAGHILEV et s’inscrivent tous au centre d’un groupe d’artistes en lutte contre le naturalisme à la mode. Tous se passionnent pour les nouveaux arts, plus contemporains.

Serge de DIAGHILEV (1872/1929) est un critique d’art, fondateur d’un journal pour défendre la peinture moderne, à la fin du 19ème siècle, il est nommé Directeur adjoint des Théâtres Impériaux et découvre ainsi la danse. En 1909, il crée avec Fokine les Ballets russes, où Nijinski est un des principaux danseurs. La compagnie entame une tournée, qui débuta en France, à Paris, où elle représenta le Pavillon d’Armide, Scènes et Danses polovtsiennes du prince Igor, les Sylphides et Cléopâtre. Le succès est tel que la compagnie effectue une tournée internationale (Europe, et