Les camps de concentration
Les camps de concentration furent l'une des caractéristiques marquantes du régime nazi entre 1933 et 1945. Ce sont des lieux d'emprisonnement pour les communistes, socialistes, religieux catholiques militants, protestants récalcitrants, Témoins de Jéhovah, Allemands sociaux-démocrates, homosexuels, criminels, prostituées, syndicalistes, résistants, otages, victimes de rafles, délinquants, prisonniers de guerre, personnes souffrant d'un handicap physique ou mental, Juifs, Tsiganes...
Les conditions sont abominables et sans aucune protection légale ou juridique.
Le premier camp de concentration fut créé en Allemagne, peu après la nomination d'Hitler au poste de chancelier en janvier 1933. Par la suite d'autres camps furent répartis par les autorités locales sur l'ensemble de l'Allemagne, mais progressivement les Nazis abandonnèrent la plupart des premiers camps et les remplacèrent par des camps de concentration organisés sous la juridiction unique de la garde d'élite de l'État nazi ( la SS ).
Dachau est le seul camp créé en 1933 qui est resté opérationnel jusqu'en 1945, il servit de modèle pour le système des autres camps. Les mauvais traitements ainsi que les punitions qu'on y infligeait devinrent les normes de tous les camps existants.
En plus de Dachau, cinq grands camps furent créés:
Sachsenhausen, qui fut le principal camp nazi de la région de la capitale allemande créé en 1936
Buchenwald, créé en 1937
Flossenbürg était un camp pour homme, créé en 1938
Mauthausen, créé en 1938 et Ravensbrück, un camp pour femme créé en 1939
Après 1939, avec les nouvelles conquêtes territoriales et l'augmentation importante du nombre des prisonniers, le système des camps de concentration s'étendit rapidement vers l'Est.
Il y eut un seul camp de concentration créé sur le territoire français, en Alsace, le Struthof-Natzwiller. Avec le début de la guerre, les camps devinrent de plus en plus des sites où les ennemis réels ou supposés