Les cause de nulité du mariage
Cinquante ans après la fin de la décolonisation, les régimes démocratiques restent minoritaires sur le continent africain. Malgré la mise en place de processus électoraux, la plupart des États, sans être forcément autoritaires ou répressifs, ne respectent pas les préceptes de l’État de droit et favorisent le maintien au pouvoir d’une élite politique et/ou économique bien souvent à base ethnique.
Globalement, l’année 2009 et le premier semestre 2010 ont été marqués par un recul de la démocratie sur le continent : coups d’État en Mauritanie, à Madagascar, au Niger, en Guinée et en Guinée-Bissau ; changement de Constitution visant à permettre le maintien au pouvoir du président Mamadou Tandja au Niger ; élections contestées au Gabon ouvrant la voie à la succession d’Omar Bongo, décédé en juin 2009, par son fils Ali ; massacres commis par les forces armées guinéennes pour se maintenir au pouvoir en septembre 2009 ; nouveau report des élections en Côte d’Ivoire, attendues depuis 2005, et en Centrafrique, prévues au printemps 2010. Le bilan démocratique de l’Afrique n’est donc pas très positif, car à ces faits s’ajoute le maintien au pouvoir de chefs d’État au-delà de leurs mandats, soit par l’absence d’élections, soit par des scrutins de façade (truqués ou suffisamment bien verrouillés pour empêcher l’émergence d’une opposition). Au « Guinness des records africains » de la longévité au pouvoir caracolent en tête le colonel libyen Mouammar Kadhafi (quarante et un ans), le Zimbabwéen Robert Mugabe (trente ans), l’Égyptien Hosni Moubarak (vingt-neuf ans), le Camerounais Paul Biya (vingt-huit ans) et le Tunisien Z. Ben Ali (vingt-trois ans). La tendance à l’autoritarisme est encore légion en Afrique, beaucoup d’États ne respectant pas les règles du pluralisme politique, les Droits de l’homme ou les libertés fondamentales et les transitions démocratiques fragiles. Les exemples ghanéen (alternance politique lors du scrutin de janvier