Les combats philosophiques des lumières

645 mots 3 pages
Les combats philosophiques des Lumières.

Le XVIIIe siècle est souvent désigné comme le siècle des Lumières. La plupart des penseurs de l’époque jugeaient la religion responsable de l’aveuglement et de l’ignorance des hommes, reprenant ainsi les critiques des libertins érudits du XVIIe siècle, très virulents vis-à-vis des autorités religieuse : Le romancier Cyrano de Bergerac (1619-1655) ou le philosophe Gassendi (1592-1655).

Variations autour de la religion.

Les penseurs matérialistes et athées (ne pas croire en Dieu, ni aucun autres) comme Diderot dans la lettre sur les aveugles en 1749, ou le Baron d’Holbach dans le christianisme dévoilé en 1767, ont affirmé leur opposition farouche à la religion, coupable selon eux, des pires formes d’intolérance. Dans son roman La Religieuse, Diderot va jusqu'à assimiler le vœu de chasteté à une perversion. Son opposition est explicite et frontale, à la différence de l’ironie souvent maniée dans ses articles de L’encyclopédie.

Les théistes (ou déistes : croyance qui affirme l’existence d’un Dieu et son influence dans l’univers) dont la figure de proue est Voltaire, refusent l’athéisme tout comme ils condamnent la croyance en une religion révélée, fondée sur les dogmes (certitude). La définition du théisme dans le Dictionnaire philosophique de Voltaire en 1765 affirme l’existence d’un Être suprême organisant le monde.

Les sceptiques pensent que la religion est une préoccupation humaine légitime à condition d’être « naturelle », car la raison ne peut s’attarder sur ce qui relève de la métaphysique. Pour Voltaire, la religion réunit les hommes et participe à la concorde d’un état.
Même si la foi est loin d’être l’apanage de la majorité des philosophes, elle était essentielle pour Rousseau, très influencé par la rigueur protestante, et qui s’est opposé à Voltaire au sujet de la religion. La ferveur de Rousseau est particulièrement perceptible dans le préambule de ses Confessions qui s’adressent à Dieu, le souverain

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