Les dangers du gaz de schiste
L’exploitation du gaz de schiste comporte plusieurs dangers pouvant être mortels, même indirectement. Pour commencer, il s’agit, comme tous les gaz naturels, d’un combustible, c’est-à-dire qu’il peut facilement s’enflammer en présence d’oxygène et d’une source de chaleur, pouvant provoquer des incendies. De plus, si cette inflammation se produit dans un milieu confiné, elle peut se transformer en explosion pour une concentration de gaz naturel dans l’air comprise entre 5 et 15%. Si cette concentration du mélange gaz/air en arrive même à atteindre les 25%, le gaz naturel se substitue alors à l’oxygène de l’air inhalé. Il agit dans ce cas comme un gaz asphyxiant par privation d’oxygène : on a alors un danger d’anoxie, c’est à dire d’insuffisance cellulaire en oxygène. Il peut aussi y avoir, lors d’une combustion dans un milieu appauvri en oxygène, une production de monoxyde de carbone, un gaz incolore et inodore, à partir du gaz naturel. Il est immédiatement absorbé dans le système sanguin et prive le corps d’oxygène : on parle alors d’intoxication. Il existe aussi d’autres dangers minimes liés à l’exploitation du gaz de schiste comme la projection d’objets, pouvant être provoquée par la libération du gaz, qui est comprimé à forte pression, ou bien aussi les risques de brûlure par le froid lorsque le gaz naturel est liquéfié et stocké sous forme cryogénique, c’est à dire à de très basses températures.
Pour en venir maintenant aux dangers indirects, il y a évidemment celui de l’environnement. Effectivement, chaque étape de l’exploitation du gaz naturel entraine des émissions de gaz naturel dans l’atmosphère, et plus précisément de méthane (CH4), dont l’effet de serre est plus de 20 fois supérieur à celui du CO2 : il s’agit donc d’une énorme pollution, qui pourrait causer de graves problèmes dans la durée.
On n’oublie pas non plus les risques liés à la technique de fracturation hydraulique pour extraire les gaz. En effet, des millions de litres d’eau