Les deux faces de la souveraineté
« Le ministre des affaire étrangère britannique, William Hague, à annoncer le mercredi 6 octobre, le dépôt d’un projet de loi visant à « réaffirmer la souveraineté » de la chambre des communes face au Parlement européen. » ( Lemonde.fr, 6 octobre 2010. )
Aujourd’hui la question de souveraineté des Etats est encore d’actualité. Mais pour parler de souveraineté il faut avant tout la définir afin de saisir l’essence des concepts en jeux. La souveraineté se définit, selon M. J. Laferrière, comme le caractère attaché à « un pouvoir de droit originaire et suprême ». En cela, le pouvoir qui exerce la souveraineté s’affirme et est établit sur l’idée de droit, c'est-à-dire que les individus soumis à ce pouvoir ont la qualité de poser des règles de droit. « La souveraineté, dit M. Le Fur ( dans l’Etat fédéral et confédération d’Etats ), est la qualité de l’Etat de n’être obligé que par sa propre volonté. » En fait, la souveraineté inquiet la notion d’Etat. L’apparition de l’Etat se situe vers le XVème siècle, c’est un phénomène plutôt récent dans l’histoire de l’humanité. Il résulte d’un processus d’institutionnalisation du pouvoir, un processus qui s’est produit a différents moments dans l’histoire selon les sociétés et selon les contraintes externes auxquelles elles ont dû faire face. L’Etat est le seul moyen pour une collectivité de disposer de l’indépendance et de la capacité d’entretenir des relations internationales. La souveraineté est ainsi la caractéristique qui distingue l’Etat des autres collectivités territoriales comme la région, le département ou la commune. Ici, on parle d’une souveraineté comportant deux faces, une interne et une externe. La souveraineté interne implique les effets que l’Etat possède dans les rapports avec les individus ou groupements publics, privés formé au-dedans de lui, qui sont sur son territoire. La souveraineté externe quand à elle, implique pour l’Etat souverain