Selon F. Dostoïevski, «Le mariage est la mort morale de toute indépendance». Loin de cette vision plutôt pessimiste, le mariage n’en demeure pas moins une institution complexe marquée par un certain nombre d’obligations et de devoirs.

Le mariage sous sa forme actuelle est le fruit d’une longue évolution marquée par d’importante réformes, souvent guidées par la morale et l’évolution des moeurs. Jusqu’à la Révolution française, seul le mariage religieux était reconnu. La loi du 20 septembre 1792 a instauré le mariage civil, enregistré en mairie, qui est devenu le seul valable aux yeux de la loi. En 1804, le Code civil napoléonien définit les conditions du mariage qui figurent toujours au titre V, Livre I du Code civil.

Il faut attendre le XXème siècle pour voir disparaître le texte selon lequel « le mari doit protection à sa femme et la femme obéissance à son mari ». Les réformes engagées essentiellement depuis 1970 ont abouti à une reconnaissance de l’égalité entre époux dans leurs rapports respectifs que ce soit en terme de droits et d’obligations : respect, assistance, secours, fidélité, éducation et entretien en commun des enfants... Quels sont donc les devoirs imposés par l’institution du mariage ?

Lesdits devoirs sont dictés principalement par les dispositions des articles 212 et 215 du Code civil. Il convient dans un premier temps de s’intéresser aux devoirs d’assistance, de respect, de fidélité et de secours (I) puis à ceux de communauté de vie (II)

Les devoirs du mariage «issus» de l’article 212 du Code Civil Nous retrouvons ces devoirs dans l’article 212 du code civil qui dit: «Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours et assistance». Nous verrons alors dans un premier temps, le devoir de fidélité, puis les devoirs de secours et d’assistance.

A) Devoir de fidélité et le devoir de respect mutuel

Le devoir de fidélité est souvent apparu en tête des dispositions relatives aux droits respectifs des époux.
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