Les diaboliques
Les Diaboliques, recueil de six nouvelles de Jules Barbey d’Aurevilly, publié en 1874.
Editions Folio Poche.
Le rideau cramoisi
Le narrateur voyage en diligence dans l ’Ouest de la France (en Normandie?) en compagnie du vicomte de Brassard, ancien officier de l ’Empire et dandy.
À la faveur d ’un arrêt de la diligence dans une petite ville, le vicomte de Brassard évoque pour le narrateur un épisode de sa jeunesse, alors qu ’il se trouvait en garnison dans cette ville(Valognes?)
L’auteur évoque la carrière militaire et de la vie privée du vicomte
Le militaire a eu une belle conduite au feu, il avait de l’allure et du panache, mais aussi le goût de l ’indiscipline, cet officier de Napoléon s’est rallié aux Bourbons.
Brassard est dépeint comme un dandy provocateur : beau garçon, « grâce », avait la coquetterie de l ’uniforme, des conquêtes féminines nombreuses lorsqu ’il était jeune. Plus âgé, c ’est un « vieux beau », il y a en lui quelque chose de Barbey vieillissant, « soleil couchant d ’une élégance grandiose et ….longtemps radieuse’ . La diligence perd une roue, il faut s ’arrêter pour faire réparer cette roue par le charron.
A partir de ce moment-là, une nouvelle histoire s ’enchâsse dans la première.
Le vicomte reconnaît une fenêtre au rideau cramoisi. Elle éveille ses souvenirs. Il logeait chez des bourgeois dans une petite ville de garnison trente-cinq ans auparavant. Il prenait ses repas avec ses hôtes, braves gens de médiocre compagnie. Il s ’ennuyait ferme, étant peu occupé par ses supérieurs.
Alberte, charmante fille de ses hôtes, revint de pension. Il eut l ’occasion de croiser Alberte plusieurs fois par jour dans la demeure et pendant les heures de repas. Alberte resta impassible sous ses regards et ne lui adressa même pas la parole !
Alberte lui pressa la main sous la table sans éveiller le moindre soupçon chez ses parents et sans rien changer à son attitude hautaine habituelle.
Le jeune homme qui avait