Les droits et la défense des enfants en france aujourd'hui
Maurice Daubannay, IA-IPR honoraire, est correspondant de la Défenseure des Enfants2 pour le Cantal et le Puy-de-Dôme mdaubannay@aliceadsl.fr Préciser. Dans la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant (CIDE, ONU, 20 novembre 1989), ceux-ci sont organisés autour de trois axes : la protection, l'éducation et la participation. Ils s'articulent à partir de grands principes. 1. L'universalité. La CIDE évoque les droits de chaque enfant depuis la naissance jusqu'à l'âge adulte. Chaque enfant possède, en propre, les droits définis par la Convention Internationale relative aux Droits de l'Enfant, quels que soient son âge, son sexe, sa religion, sa nationalité, sa situation au regard de la maladie ou du handicap, la situation de ses parents, etc. 2. L'autonomie. Il s'agit bien de droits spécifiques liés au statut de mineur. Ce ne sont pas des "petits droits pour de petites personnes" ou des droits d'adultes adaptés aux enfants. Ils appartiennent bien, en propre, à chaque personne concernée. Ils sont distincts des droits et des fonctions des parents et des adultes en général, des structures ou services et des pouvoirs publics à tous les niveaux. 3. L'intérêt supérieur de l'enfant. Cette notion est désormais intégrée au droit français et a été rappelée explicitement tout récemment dans la loi de protection de l'enfance du 5 mars 20073. Elle nécessite encore beaucoup d'explicitations sur tous les plans : familial, administratif ou juridique, dans la mesure où elle suscite encore des interprétations diverses voire contradictoires. 4. Considéré comme lié au principe précédent, le droit à la parole individuelle et collective de chaque enfant est reconnu. C'est l'un des aspects mis en exergue par le récent rapport remis par le Comité des Droits de l'enfant de l'ONU, dans la mesure où il est peu ou mal respecté en France. 5. L'inscription dans le