Les ehpi
Marie-Pierre Lebaud, Pascaline Lemonnier, Alain Rossi, Ghylaine Rossi, Anne Virrion IREM de Rennes anne.virrion@univ-rennes1.fr Il peut paraître paradoxal de considérer qu'un élève à haut potentiel intellectuel puisse être en situation de handicap dans notre système scolaire, et pourtant un tiers d'entre eux n'ira pas en seconde générale. Nous allons préciser ce que nous appelons le haut potentiel intellectuel et quelles sont les difficultés qui peuvent expliquer une telle situation. Des systèmes d'accueil ont été mis en place dans certains collèges ; nous verrons les différents principes retenus et les raisons qui justifient les choix faits. Notre objectif est d'établir un état des lieux des connaissances et des recherches sur le sujet du Haut Potentiel afin d'aider les enseignants en mathématiques à reconnaître et à prendre en charge les spécificités de ces enfants. Mots-clefs : haut potentiel intellectuel, difficultés scolaires, identification, intégration, différentiation
Introduction Le thème du Haut Potentiel Intellectuel peut paraître surprenant dans une revue portant sur les élèves en situation de handicap. On estime d'ailleurs que plus d'un tiers des enfants à haut potentiel intellectuel (que nous appellerons EHPI dans la suite de l'article) a une ou deux années d'avance et nous ne les considérerons pas comme des élèves en difficulté. Ces sauts de classe peuvent cependant avoir été une réponse à des problèmes scolaires comme nous le verrons plus loin. Paradoxalement, un tiers d'une tranche d'âge n'atteindra pas la seconde générale. En prenant comme première approche d'une définition des EHPI un score supérieur à 130 aux tests de Q.I. dont une grande partie consiste en activités logico-mathématiques ou culturelles, ce taux d'échec à l'entrée en seconde générale ne peut qu'interroger les enseignants que nous sommes. Comment l'enseignement académique peut-il faillir auprès de certains des élèves qui ont