Les enjeux de la communication
Dans quelques semaines, la communication, en ses différents organes au Burkina, acquerra un autre rythme, avec ou sans passion. Car, une campagne électorale, c’est aussi cette débauche d’énergie communicationnelle pour s’expliquer, attirer, embrouiller ou pour abattre. Il vaut la peine, dès maintenant, de continuer à réfléchir sur un thème capital comme celui de l’Ethique et de la communication politique. La préoccupation se résumerait simplement ainsi : communicateur politique, comment être totalement de mon bord et le défendre, et totalement responsable de l’intérêt général et le consolider ?
Partons d’un aspect des demandeurs privilégiés de communication politique, les jeunes. Il se développe aujourd’hui au Burkina Faso et dans tous les pays sous-développés, au carrefour de toutes les ethnies et de toutes les générations, une culture spontanée, dynamique, d’une imagination inouïe. D’elle-même, elle ne respecte ni interdits traditionnels, ni conventions modernes. C’est une culture du danger, de l’urgence et de la détresse, du risque et de la mort, telle que l’Afrique n’a jamais vu. Elle a trempé et trempe toujours dans les marchés noirs, les rebellions, les organisations et trafics de toutes sortes. Ce monde sans frontières normatives précises qui prend corps entre traditions et modernité et où se retrouvent chômeurs, ouvriers, jeunesses déscolarisées, jeunes diplômés ou hommes d’affaires, aventuriers et artisans de progrès.
Ce monde est un véritable demandeur de progrès. Comme on dit, il n’a rien à perdre. C’est pourquoi son mode de vie et ses moyens de survie l’inclinent beaucoup plus vers le hold up que vers l’intérêt général. En ce monde vivant, dynamique et ouvert se recrutent les vrais pauvres de l’Afrique moderne, c’est-à-dire ceux dont les besoins sont infiniment supérieurs aux biens. Demandeurs de progrès et d’opportunités, les jeunes de ce monde nouveau sont aussi demandeurs de changements et épient, dans