Les femmes et les enfants ouvriers
Avant l’industrialisation, la société pensait que la place de la femme était au foyer avec les enfants. Sauf dans l’agriculture, où généralement la femme devait être le bras droit du paysan.
Au 19e siècle, l’industrialisation demande beaucoup de main-d’œuvre. Le nombre de femmes qui vont travailler dans les entreprises, les ateliers, les charbonnages, les verreries,… va modifier la vision du travail féminin. Si l’ouvrier voulait avoir une vie décente (ce qui correspond à notre époque à la misère), ils devaient travailler dans des conditions très difficiles. Pour subvenir à leur besoin, la femme et les enfants étaient recrutés pour aller travailler. La femme ne touchait que la moitié du salaire de l’homme et l’enfant le tiers. Les femmes effectuaient souvent les mêmes tâches que l’homme, même si le patronnat niait souvent ces faits. Il n’était pas rare qu’elles effectuent des tâches dégradantes par rapport à l’homme. Des amendes étaient imposables : les patrons se réservaient le droit de déduire de la paie de ses subordonnés de quelconques sommes pour toutes sortes de raisons : retard, imperfection dans le produit, refus d’exécution d’ordres ; à un point tel qu’en fin de compte, l’employé devait parfois de l’argent à ses supérieurs. Les patrons infligeaient principalement ce traitement aux femmes et aux enfants. Les femmes travaillant au fond subissaient souvent les « assauts » de leurs collègues masculins et/ou de leur chef. Les viols n’étaient pas rares et donc les enfants illégitimes non plus. Lorsque le taux de natalité baissa, les hommes mirent la faute sur la femme en prétendant que c’était à cause de leur manque de présence au foyer que les enfants ne survivaient pas les premières années de leur vie.

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