Les figures de style
Les figures de mots
L’allitération
« Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine)
L’allitération consiste en la répétition de la même consonne. Les allitérations suggèrent généralement un bruit (par harmonie imitative, en l’occurrence le sifflement du serpent) ainsi qu’un sentiment (ici, le mépris, la moquerie).
L’assonance
« Il pleure dans mon cœur
Comme il pleut sur la ville.
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon cœur ?
O bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un cœur qui s’ennuie
O le chant de la pluie ! » (Verlaine)
« Je revis ces campagnes où j’entendis si souvent siffler la grive » (Chateaubriand)
L’assonance est la reprise de la même voyelle ou de la même diphtongue dans des mots, expressions, ou phrases proches.
Les assonances suggèrent généralement un bruit (par harmonie imitative) ainsi qu’un sentiment :
- Assonance majeure en [ø / œ ] attachée à la description lyrique, aux bruits ( la pluie / les pleurs ) ainsi qu’aux sentiments forts ( paysage intérieur fait de tristesse, d’ennui, de spleen, de mal de vivre, etc.).
- L’assonance en [i] évoque le chant de l’oiseau.
Le calembour
[Louis XVI : Savez-vous, Marquis, de quelle secte philosophique sont les puces ?
Le Marquis de Bièvre reste sans réponse
Louis XVI : Eh bien, elles appartiennent à la secte d’Épicure.
Le Marquis de Bièvre : des piqûres, sire, c’est bien normal, comme les poux appartiennent à celle d’Épictète. ]
Définition Le calembour consiste à rapprocher deux mots très semblables, mais de sens très différents (d’Épicure des piqûres / d’Épictète des pique-têtes). Le calembour joue sur l’homonymie, le fait que deux mots différents se prononcent de la même manière.
Effet La force du rapprochement consiste non pas à faire croire, mais à désarmer la pensée de l’adversaire. Voltaire disait du calembour : « Il est